Vendredi 20 Juin 2014.
une voix de plumes : Anna Plissonneau
Anna Plissonneau est venue nous rencontrer à la" Maison Poétique"
Elle nous a guidé avec douceur et subtilité, au fil de ses pages, dans son univers.
J'ai beaucoup aimé "Chamboule tout" : tout tremble, tout bouge, tout chavire........
Lisez-la, et lisez-la, l'humaine à fleur de vent !
Mon Ouvrage en quelques mots ?
"Dôles de saisons, humaines" regroupe des textes écrits au cours des deux dernières années, inspirés par l'ambiance étrange de notre époque, bousculant , tant les repères des saisons, les repères humains, conduisant même à des situations paradoxales dans nos sociétés, voire inquiétantes.
Pourtant, c'est avec un certain humour que l'inspiration poétique, jouant des mots, m'a fait naître ces textes, au gré de voyages ou de situations réelles ou imaginaires.
Pourquoi écrire ce livre ?
La Poésie m'inspire à écrire, mais ne m'appartient pas: Certains de ces textes ont été présentés en récitals publiques, parfois même en co-créations performances artistiques (musiciens, danseurs), en France et à l'étranger. Le fil conducteur "drôles de saisons, humaines", m'est venu après, et m' a permis de regrouper ces textes ainsi que d'autres, constituant ainsi un recueil homogène, prêt à naître, à vivre, sans moi son auteur. Ainsi, ce livre donne accès publiquement, librement, à tous ceux qui souhaitent découvrir cette création, ici, ailleurs, ou en d'autres temps. C'est également ce qui a motivé les éditions publiées de mes précédents livres.
A quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
A Tout public francophone, curieux de poésie.
Certains textes ("La virgule", "Un accent de famille"...) peuvent aussi rejoindre un projet pédagogique, dans l'apprentissage de la langue française.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers votre ouvrage ?
Sensible à divers évènements affectant notre monde contemporain, au quotidien proche ou loin,
aux évolutions « durcifiant » les rapports humains autant que les rapports au monde, j'ai ressenti le besoin d'exprimer une certaine résistance par l'acte créatif d'écrire, raviver ainsi la capacité de rire ou sourire, partager une légèreté poétique toujours présente, malgré toutes les incertitudes et l'ambiance morose gagnant notre époque.
Où puisez-vous l’inspiration ?
Dans l'instant présent, avec la nature, dans ces petits faits du quotidien aussi bien anonymes, scènes de rue, où situations observées, ici comme lors de voyages en d'autres cultures.
Aussi bien, elle vient d'émotions au grè de la vie et des expériences au contact de toute forme d'art (musique, peinture, gravure, photo, danse..).
Aussi bien, c' est en écoutant une pensée qui me vient, fil inspirant tout un texte guidé par mon imaginaire, ou rebondissant avec un réel.
Difficile de répondre à cette question, sans rendre hommage aussi à tous les créateurs, écrivains, poètes, artistes… dont les œuvres ont nourri mon cerveau et ses propres cogitations !
Quels sont vos projets d’écriture ?
- Une édition bilingue (français-anglais) du présent recueil (certains textes déjà traduits, à l'occasion de présentations publiques aux USA et en Inde)
- Un récit de voyage au Japon (voyage solo en 2010); Récit sous forme de carnet/journal de voyage, au grè de ce voyage, initiatique et poétique.
- Un recueil de nouvelles.
A paraître: Poème d'introduction de Anna Plissonneau « Poème au poète » in Edition trilingue (allemand, japonais, français) de "Eloge du typhon" du poète Dürs Grunbein, Editions L'Atelier du Grand Tétras & Voix de Plumes, 15 Juillet 2014. Ce livre sera présenté sur stand au Festival "Voix de la Méditerranée" à Lodève.
Prochaine lecture publique & signature:
Festival "Voix de la Méditérranée", du 16 au 20 Juillet 2014 à Lodève.
Récital public : Samedi 19 Juillet à 16H, espace "Voix libre".
L'Entiché d'acrostiches !
Le Vendredi18 Avril à 20h30,
la Maison Poétique, a reçu Lionel Biard, alias Brett 11
Son recueil de poésies est dédié à toutes les femmes de sa vie......Il compose ses vers sous forme d'acrostiches époustouflantes........ et produites à la vitesse de l'éclair ! Pour lui c'est un jeu qu'il souhaite partager avec le plus grand nombre.
Mon Ouvrage en quelques mots ?
11.. est un recueil de poésie entièrement composé d'acrostiches. En effet, 41 poèmes forment un 42ème dont le titre est "11..."
Son originalité réside donc aussi bien dans sa forme que dans son interactivité avec le lecteur.
Les textes parlent à chaques facettes de notre vie et chacun peut se l'approprier.
Pourquoi écrire ce livre ?
J'écris depuis l'âge de 14 ans et à l'occasion des 24 heures de la poésie de Narbonne 2012, j'ai eu l'opportunité de lire quelques uns de mes textes. Ils ont été bien accueillis par le public et par mes pairs, ce qui m'a encouragé à franchir le pas.
A quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
Mon ouvrage s'adresse plutôt à un public adulte. Pour le reste ce n'est qu'une question de goût ! Cependant la forme de ma poésie, qui ressemble à des histoires courtes, touche un large public même hermétique à la poésie.
Dans mes séances de dédicaces, je rencontre souvent des lecteurs de romans, ce qui (il me semble) parle de soi.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers votre ouvrage ?
Cette première œuvre officielle est un hommage à certaines femmes qui comptent ou qui ont été importantes dans ma vie.
Où puisez-vous l’inscription ?
L'inspiration est un mélange d'expérience, d'imaginaire, de recherche et de culture mais je pense surtout que c'est un don qui ne dépend pas de moi. Je le cultive par goût des mots et le partage volontiers.Pour le moment je souhaite rester dans le domaine de la poésie avec mon projet de série. Le suivant est pratiquement terminé !
A l'avenir j'aimerai écrire des nouvelles, un roman bref des histoires plus longues ! Ce ne sont pas les idées qui manquent, juste le temps et l'énergie nécessaire à me consacrer uniquement à l'écriture.
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Le Vendredi 21 mars à 20h30 à eu lieu à la Maison Poétique, 1, rue Ancienne Porte Neuve à Narbonne,
nous recevions Jean-Marie Leclercq
pour la présentation du nouveau recueil de poésie L’héritier des terres chaudes (Editinter)
Né à Settat (Maroc), Jean-Marie Leclercq, a fait ses études supérieures à Paris et à Stockholm. Historien de la Suède, ex-dirigeant de grosses entreprises industrielles, psychothérapeute, conférencier, écrivain, il est devenu poète en 2005 lors de son séjour dans l’île de Sao Tome (Golfe de Guinée). Après de longs séjours en Angleterre, en Afrique du Sud, en Suède, il s’est installé à Montpellier en 2010 où il a découvert un Sud méditerranéen qui va marquer profondément ses œuvres poétiques. Il publie un ouvrage par an.
Cet été, en 2013, il a obtenu trois grands prix de poésie de la ville du Grau du Roi, Narbonne et Pau/Lescar. Entre 2002 et 2006, il a publié trois livres dans le domaine des sciences humaines pour trouver le chemin vers l’épanouissement de soi ! Poèmes courts en prose poétique, d’appétit de voyages, de mémoire, reproduisant les mouvements de la vie chaude et sensuelle, les poèmes de l’auteur se rejoignent dans la patte des mots qu’il creuse, sculpte, polit avec une passion toujours renouvelée pour défricher la terre du Sud.
Avec les mots de toujours venus du cœur, l’auteur nous livre sa tentative perpétuelle du goût du merveilleux, un espace à la fois spontané et littérairement façonné dans lequel ses textes ne parlent que du réel pour arriver au cœur de l’entendement l’exhortant à sortir de lui-même pour aimer la vie.
« Je me plains à mes vers, si j’ai quelque regret,
Je me ris avec eux, je leur dis mes secrets,
Comme étant de mon cœur les plus sûrs secrétaires (...)
Joachim du Bellay
Présentez-nous votre ouvrage en quelques mots ?
Le Languedoc Roussillon séduit et cela contribue aux mutations d’une histoire mouvementée. S’étonnera-t-on que l’auteur ait décidé tout particulièrement de reproduire les mouvements de la vie chaude et sensuelle, palpitante, plus solaire que nocturne, l’ardeur terrible des garrigues à midi, la moiteur des vents d’autan, et les correspondances de l’identité languedocienne ?
On l’aura compris, le poète marche, se souvient, insiste, redécouvre dans une modernité poétique comme choix du futur contre le passé, pour franchir et recueillir les unions de mots en d’intenses vibrations, nouvel asile contre les maux de notre paradis terrestre manqué !
Pourquoi avoir écrit ce livre ?
Dans ce livre, j’ai voulu volontairement parcourir l’autre versant réel du Languedoc taillé pour un héritier du Sud, et célébrer les noces de mon nouveau viatique de vie, glorieux parrainage rebelle de mes désirs, de mes regrets, sans qu’il convienne comme on dit aujourd’hui de faire de la couleur locale avec la patte des mots ! En somme, un ordre de perception assez neuf en le ramenant vers les premières émotions de la vie !
A quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
L’objet du langage en poésie, il me semble, est souvent lié à celui du rythme qui laisse naître des images pour distiller du rêve ! La poésie ne doit pas naître de l’érudition. On doit pouvoir la comprendre sans avoir à mobiliser toute sa pensée ! Ma poésie est faite pour tous et non par un ! Il me semble que le poète est celui qui inspire beaucoup plus que celui qui est inspiré ! Etre de passage, toujours de passage, avoir la terre pour auberge et contemplez les cieux du Sud qui ne sont pas que les miens… ! Enfin, les blessures sèchent peut être plus vite quand on les expose au soleil des autres…
Quelles sont les qualités principales de votre livre ?
L’auteur exprime ses sentiments dans un univers de poésie et de philosophie tournée vers les valeurs humaines et sociétales. Ces poèmes lui sont redevables de leur naissance. Ses œuvres en prose autant que ses poèmes doivent l’essentiel à ses racines des terres chaudes, ses voyages, ses passions pour l’histoire des civilisations. Son espace est à la fois spontané et littérairement façonné où la réalité, l’émotion se rejoignent dans la patte des mots que le poète creuse, sculpte, polit avec une passion toujours renouvelée, glorieux parrainage, porte-parole de ses cinq sens, autant de bornes dressées sur son chemin de vie. Cette joie de l’imaginaire et du réel l’exhortant à sortir de lui-même pour aimer la vie !
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers votre ouvrage ?
C’est la sensibilité qui dicte ma prose pour faire partager à travers l’émotion le rapprochement nouveau des pleins de lumière.
Ma petite richesse est immense : une maison ou un vallon, une mémoire et des objets polis par le temps qui éclairent ma vie et me protège ! Le bonheur d’écrire en héritier sans inscription du Sud, doit être en quelque sorte mon patrimoine. De plus, je mets un point d’honneur à ne ressembler à personne pour sauvegarder mon acte poétique comme une fleur rare dans la banalité du quotidien.
Où puisez-vous l’inspiration ?
La poésie ne s’arrête pas aux formes classiques, des vers et des rimes, pour moi, elle prend la forme de la prose ! Voici donc dans mon recueil un ensemble de textes, dont la lecture permettra de saisir, d’appréhender la diversité de ce genre et d’y trouver ce qui peut nous toucher, nous parler, de façon différente, de s’exprimer et d’être lus de tous. Dans ma poésie, j’essaie de mettre en jeu une potentialité de lectures différentes, pour un lecteur qui l’effectuera, la ressentira ou pas ! Ou avec le temps. Parce que lire de la poésie apprend à lire de la poésie !
Etre souffle
Le souffle du vent
La pensée de son esprit
L’énergie de son souffle
Le souffle de son histoire
L’histoire du chemin des êtres
Le berceau de l’écriture
La vie de tous les êtres…
Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
La poésie change le monde de l’intérieur de chacun. Elle fait partie de l’être humain. C’est une donnée fondamentale, une valeur essentielle. Mais n’étant pas une valeur marchande, elle ne cesse de perdre du terrain, dans la presse, les médias, les librairies. En privant les gens de poésie, on dérobe une part essentielle de leur vie. L’acte créatif poétique implique une vision de l’avenir, y compris quand on revient sur le passé ; il exige une projection !
Je viens de terminer un nouveau recueil : la femme et la flamme, car le féminin éternel est au centre de notre admiration pour la femme du monde. J’ai également en préparation un autre recueil : le poète aux semelles de vent, pour saluer une autre trace d’encre et de ferveur pour arracher la beauté des réalités élémentaires qui rend plus ardente notre présence au monde… !
Un dernier mot pour les lecteurs ?
L’art ne fait que des vers, le cœur seul est poète. J’ai été inspiré par les poètes ; je n’oserai pour autant écrire à leur façon et, surtout publier des vers qui n’appartiennent qu’à moi. Mais ce qui m’importe, c’est que d’autres prennent le relais, en silence ou en public. Cet enchantement, j’ai, à mon tour, envie de le léguer à d’autres générations qui pourraient découvrir à travers mes recueils ou d’autres que bien des cœurs ont battu avant le leur et, le plus souvent, au rythme des scansions poétiques. Mais peut-être suis-je en train à travers cette pulsion humaine de révéler tout simplement mes goûts et mes préférences. Mais est-ce trop dire pour distiller du rêve… ?
C’est au contact de mes aînés, de mon public, que je recueille encouragements ou conseils, c’est sur la place public ou sur des antennes de radio que je présente ma poésie en irréductible défricheur d’inconnu pour décliner toutes mes variations, c’est en collaborant avec de nombreuses associations poétiques que j’essaie de trouver une note juste et sans doute la plus personnelle. J’emprunte un petit chemin tous les matins, qui me mène vers mon destin, sur d’autres rives à s’envoler…
Un grand merci à
Kim Wagg et Jean- Marie Leclerq pour leur récital poétique rempli d'émotion!
Julie Matignon
Je suis née à Paris, J'ai passé mon enfance à Bages, fait mes études à Sévigné à Narbonne puis à Toulouse où j'ai passé ma licence en droit.
Actuellement à Paris, au ministère de la culture et de la communication, je suis chargée du Fonds culturel de la presse. J'ai fait de nombreux voyages pour aller voir comment se porte la presse de chez nous dans le monde et aussi avec mon mari qui était grand reporter au Figaro.
En 1972, parution de mon premier bouquin au Mercure de France: « Pivoine pour la vie » - recueil de nouvelles - prix Louise de Vilmorin En 1973, un roman: «Clémentine ou l'amour flou» toujours au Mercure de France. Deuxième au grand prix des lectrices de « Elle ». Le press book fut élogieux pour les deux.
Après patatras, les éditeurs de Paris me refusent mes manuscrits. Je me dirige vers l'édition à compte d'auteur : « Un Anglais approximatif » paraît en 2009 chez TdB Éditions « Le Baguenaudier » en 2013, aux Éditions 19.
Quels sont vos projets d'écriture ?
J'ai un roman et un recueil de nouvelles « Même moi » en instance de parution....Pour le moment, je les garde sous le coude parce, car je suis certaine que je dois relire, revoir, ajouter, supprimer, bref, travailler encore un peu. J'ai aussi en instance de parution un livre pour enfants "Minos apprend à lire" pour lequel un dessinateur, graphiste, artiste a commencé quelques illustrations sublimes et drôles.
Vendredi 21 Février 2014
La Maison de la poésie recevait François sobieraj peintre, écrivain
pour la présentation de son livre "Escales africaines"
Après avoir sillonné l’Afrique pendant des années, il pose ses valises dans une thébaïde languedocienne, où, au calme, il se consacre à la peinture et l’écriture...Carnets de route, souvenirs..
Nous avons savouré délicieusement la lecture de passages de son livre. C'est toujours un plaisir d'entendre les mots contés en" live "par son auteur.
Dans une autre vie, ma vie professionnelle, j'ai essentiellement rédigé des rapports d'activité, des compte-rendus de réunions ou de visites... J'ai donc toujours écrit, mais c'était assez éloigné de la littérature et de la poésie…
Ces dernières années, profitant d'une retraite bien méritée, j'ai puisé dans mes souvenirs de voyages pour écrire une demi-douzaine de romans qui ont été publiés. Oh, aucun d'eux n'a été un best-seller, mon plus gros tirage ayant été de 1500 exemplaires. On est donc loin des ventes d'un prix littéraire, mais j'écris essentiellement pour mon plaisir personnel et celui de mes proches.
Pour en revenir à ma présence parmi vous ce soir, je la dois à Philippe Lemoine dont j'ai fait la connaissance à l'occasion du Festival Trenet de l'an dernier. La peinture étant mon second violon d'Ingres, j'ai en effet participé à l'exposition que vous avez organisée, ayant pour thème une chanson peu connue du Fou Chantant et qui s'est tenue au mois d'août à l'office du tourisme.
Mais j'ai bien aimé mon contact avec Philippe Lemoine.
Par la suite, je me suis intéressé à vos activités en assistant à une brillante prestation de trois d'entre vous sur le thème de la vigne, du vin et des vignerons à Cuxac d'Aude. Je vous ai encore rencontré lors d'une soirée marocaine au restaurant « la Flambée des mille-poètes » en juin dernier, puis à la Médiathèque de Narbonne à l'occasion d'un concours de poésie, au mois d'août…
Voilà pour ma présence ici ce soir. Je vous remercie encore m'avoir donné carte blanche pour vous parler de mon dernier roman "Escales africaines", un ouvrage publié à compte d'auteur en octobre dernier. Pourquoi l'avoir publié à compte d'auteur ?
Je dois remonter pour l'expliquer à la publication de mon premier roman "Whisky berbère" sorti en 1999. Je l'avais écrit au retour d'un voyage dans le grand-sud marocain et suite à une rencontre fort agréable avec Frédéric Dard, le célèbre auteur des San Antonio que vous devez tous connaître même si ses écrits n'étaient pas toujours très poétiques. Fort des encouragements de Frédéric Dard, j'avais adressé mon manuscrit à une douzaine de maisons d'édition. Pas les moindres tellement j'y croyais : Gallimard, Le Seuil, Flammarion, Albin Michel, Robert Laffont, Les Presses de la Cité, Fayard, Belfond, Phébus, Actes Sud, j'en passe et des meilleures. Car pour moi, c'était le chef-d'œuvre littéraire du moment. Hélas, lorsque l'on se donnait la peine de me répondre après très souvent de longs mois d'impatience de ma part, c'était pour me dire quelque chose du genre : "Nous avons lu avec beaucoup d'intérêt le manuscrit que vous nous avez confié. Malheureusement, votre ouvrage ne trouverait pas sa chance dans le cadre de nos collections et notre comité de lecture vient d'en écarter la publication… Votre manuscrit est tenu à votre disposition pendant quatre mois et vous sera retourné sur demande accompagnée de vingt cinq francs en timbres pour frais d'expéditions…"
Découragé, je me suis alors tourné vers des éditeurs bidons aux conditions souvent draconiennes (l'absence d'accord sur le prix de vente public imposé et souvent prohibitif étant par exemple un motif de résiliation du contrat…), éditeurs qui oublient souvent de régler les droits d'auteur qu'ils doivent… J'en ai fait cinq fois la triste expérience.
Jusqu'à ce que me vienne l'idée de publier sur Internet, sous forme d'un feuilleton quotidien "à suivre" comme dans le bon vieux temps, un texte inspiré de mes premiers contacts avec l'Afrique noire, dans les années 60, où mes activités professionnelles m'avaient amené à bourlinguer. Cela m'a servi de fil conducteur. Mais il s'agit bien évidemment d'une œuvre de fiction….
J'ai crée un blog pour l'occasion et sachant que la lecture d'un texte non illustré est rébarbative sur Internet, j'ai agrémenté chaque page avec des photos personnelles, des cartes postales anciennes et les cartes géographiques de chaque pays évoqué.
Après moins de trois mois d'existence le blog avait déjà réuni 3500 lecteurs fidèles venus de tous les horizons. Qui me laissaient des commentaires très encourageants. Beaucoup me demandaient si j'avais l'intention d'en faire une publication "papier".
Mon manuscrit était prêt, la mise en page était faite, il ne me restait plus qu'à trouver un imprimeur. Voilà comment est né cet ouvrage pour lequel j'ai fait l'économie des marges confortables d'un éditeur classique et du libraire puisque mon livre se vend directement sur Internet et à l'occasion de séances de dédicace.
Contact: www.francois-sobieraj.fr/
Vendredi 07 Février 2014, nous avons reçu Régine Noblecourt Seidel. Elle nous a présenté son dernier livre " Convenances et préjugés". Nous lui avons posé quelques questions.
Mon Ouvrage en quelques mots ?
Difficile de résumer en quelques mots Convenances et préjugés puisque ce sont dix-huit nouvelles qui évoquent des destins tous différents. C’est par exemple une femme d’aujourd’hui qui vit à cent à l’heure, qui a choisi sa vie, c’est une autre que l’on rencontre dans le tramway après une journée de travail et qui pense à ce qui l’attend en rentrant chez elle, c’est un métallo amateur d’opéra, c’est un étudiant qui entreprend une cohabitation exceptionnelle avec un vieil érudit, c’est le voyage en Chine d’un jeune couple, c’est une enfant qui se trouve confrontée à une question qui la dépasse…Mais toujours en filigrane affleurent les préoccupations universelles propres aux liens familiaux, aux relations intergénérationnelles, les problématiques de toute relation humaine, relation sociétale. Et puis comme dans toute nouvelle une chute gaie ou parfois triste, émouvante intervient surprenant le lecteur, un peu comme dans une histoire policière. Des indices se distribuent au fil du récit…
Pourquoi écrire ce livre ?
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu écrire pour dire la vraie vie, des vrais gens, le socle de toute société. La nuit quand on rentrait tard, mon plaisir était d’imaginer ce qui se passait derrière toutes les vitres éclairées dans la nuit.
Ces nouvelles disent la vie
A quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
J’écris pour tous à partir de 13 ans, je pense, et en particulier mon lectorat semble se situer plutôt dans les tranches d’âge après 30 ans. Il s’adresse aux gens qui ont déjà un vécu (me semble-t-il ?) et qui ont la faculté de réfléchir à propos de ce qui est dit et qui peuvent aussi méditer sur le poids des non-dits.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers votre ouvrage ?
Je ne cherche pas vraiment à délivrer un message mais J’ai toujours souhaité pouvoir écrire ces gens qui sont ma famille, pas comme l’a fait Zola, pas comme l’a fait Maupassant. Non, pas pour parler de ces gens-là, pas pour témoigner mais pour montrer leur grandeur, leurs valeurs ô combien plus honorables, plus vraies, plus riches d’humanité que celles de la grande bourgeoisie qui possède la force des lois qu’elle sécrète avec l’hypocrisie qu’est la sienne (On les suppose et on ose même les dire moins intelligents, ces oubliés de l’Histoire, c’est confondre intelligence et culture livresque ! Et oublier l’abêtissement auquel on les a soumis)
Bref, mue par cette volonté de réhabiliter mes concitoyens, tout ce que j’écris, c’est afin de leur rendre la dignité qu’on leur a confisquée. Ils sont de véritables héros, que ce soit dans cette œuvre Convenances et préjugés que dans La petite Bleue, les deux bouquins édités en 2013.
Où puisez-vous l’inscription ?
C’est la vie tout simplement qui m’inspire, les gens que je côtoie, les petits riens, une hyper-sensibilité aux ambiances, aux vibrations de mon environnement, mes rêves…
Quels sont vos projets d’écriture ?
Poète, j’écris surtout selon les émotions du moment. Ma préoccupation actuelle est de trouver le temps d’écrire enfin un roman ancré dans l’Histoire mais en suivant le destin de quelques oubliés de l’histoire. Mais va sortir bientôt (en mars) un nouveau recueil de poésie, poésie méditerranéenne, une poésie apaisée directement inspirée de mon environnement actuel. Une parenthèse !
Patrick Milani, invité par L’association Mille-Poètes en méditerranée, a présenté le vendredi 6 décembre, à la Maison Poétique 1 rue Ancienne Porte Neuve à Narbonne, ses trois derniers livres dont notamment « Histoires du canal du Midi ». Le public a pu découvrir son œuvre, échanger avec l’auteur qui lui a fait le privilège d’en lire de nombreux extraits, la soirée s’est achevée par une dédicace autour du verre de l’amitié …
Patrick Milani est professeur à Narbonne. Des études en sciences sociales l’ont conduit à devenir un observateur amusé des phénomènes sociaux.
Après Les gauchistes iront au paradis, il publie la Loi des masques, second volet humoristique de la série Les chemins de la servitude, dont la sortie du troisième volume est annoncée prochainement.
Cette série se donne pour finalité d’explorer les retombées des évolutions institutionnelles, économiques et sociales sur notre quotidien, à partir de trames policières humoristiques, construites autour d’évènements ancrés dans l’imaginaire languedocien. Hélas, le réel dépassant bien des fois l’imaginaire, fut-il le plus cocasse, il devient parfois vital de se chercher une île, de s’isoler des faits sociaux.
Avec ses Histoires ordinaires ou extraordinaires du canal du Midi, sous les barrières magiques de ses grands arbres, l’auteur nous entraine alors dans une balade, à l’abri du monde. Il convient dès lors de se laisser porter par le courant, à travers les siècles, et d’écouter, le temps d’une lecture, ce que le clapotis de ses eaux nous chuchote.